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ABANDONS

"C’est un soir d’hiver. L’hiver aime les morts. C’est leur saison, une sorte d’accord tacite entre la nature et la nature des choses. Mourir l’été, c’est contradictoire, c’est une offense à la vie, au soleil, à la sève mais mourir l’hiver c’est là une évidence. C’est de bon ton, il y a là quelque chose de l’ordre du consensus. C’est la bonne saison pour partir et ne jamais revenir."

LE VOLEUR DE RÊVES

"Au fond, ils étaient tous deux des amoureux de l’absolu. En sautant dans le vide très plein de ses yeux elle l’empêchait de vouloir tomber et il lui offrait le frisson perpétuel de la recherche de l’équilibre qui la faisait palpiter. Ensemble, des ailes leur étaient poussées.

Ou peut-être, pour être plus précis, l’empêchait-il de se brûler les ailes en allant toujours plus haut, trop haut vers le soleil et elle, de son côté prévenait sa chute. Comme si l’énergie qu’elle mettait à vouloir monter compensait celle qu’il mettait à vouloir descendre, comme si leurs forces se compensaient pour créer l’inertie d’un vol plané où point n’était question d’immobilisme. Mais l’univers ne semble pas aimer le mariage des contraires, mis en danger, par la force générée de l’union de deux entités faites pour exister séparément afin d’en minorer la puissance. Ou peut-être simplement que son destin à lui était, non de monter le plus haut possible, mais de faire la plus belle chute qui soit, et que son destin à elle était de connaître les brûlures de l’astre solaire."

LE COEUR DANS LA STRATOSPHERE

"Nos pas nous ramènent au bord de l’océan, à proximité de la plage déserte et plongée dans les ténèbres. L’heure d’une pause qui dispose à l’apaisement. « Au bord de l’Océan, la nuit, si l’homme observe les astres qui glissent dans le ciel et les milliers de microscopiques animalcules que le flot jette sur la grève en gerbes phosphorescentes, il se trouve placé entre deux infinis : l’infiniment grand, l’infiniment petit. » Infiniment grand mon amour pour Leonid. Infiniment petit l’espace qui sépare sa main de la mienne et paraît pourtant infranchissable. Infiniment grands les yeux de Leonid. Infiniment petit l’espoir de les voir s’éclaircir en cette nuit opaque et presque sans lune. Infiniment grand le lit de cette chambre d’hôtel. Infiniment petit le geste qui suffit à nous rapprocher et à changer toutes les proportions."

Ô TOI MON AMI QU'ON  APPELLE "HARKI" 

"C’est donc à la lumière du jour à travers une fenêtre puis à celle jaune-orangée d’une lampe à la nuit tombée que je découvre un pays (…)

Alors c’est ça l’Algérie.

L’impression de refaire le même voyage, comme tous ces jeunes qui pointent le bout de leur nez hors du train La Rafale."

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